JUIN 2012 2ème partie

Publié le

JUIN  2012

 

Deuxième quinzaine

 

Chronique des temps nouveaux

 

Il convient à nouveau de parler de la Femme. D’où vient-elle ? Où va-t-elle ? On se le demande en ces temps de changement.

 

Nous entendons d’ici les esprits simplistes répondre à la première question de façon péremptoire : d’aucuns affirment qu’on trouve la femme à la cuisine, où, depuis des temps immémoriaux, vêtue du petit tablier à fleurs de La Redoute, elle toupine, astique les cuivres de la cuisinière, confectionne la bouillie de gruau, la polenta, les gaudes, les milhas et toutes nourritures qui tiennent au ventre, lave le sol à grande eau, fait bouillir le linge sale dans la grande lessiveuse puis rince au ruisseau ou au lavoir (c’est à deux pas, un aller-retour avec une brouette dégoulinante de linge humide). D’autres la voient plutôt chez le coiffeur où de jeunes hommes aux charmantes manières s’emploient, en virevoltant autour d’elle, à la relooker, en  faisant subir à sa chevelure des traitements chimiques qui nécessitent des manipulations complexes suivies d’une cuisson lente dite en papillotes. Elle en sort transfigurée, métamorphosée et contente de « sa couleur », emportant comme viatique le flacon de laque en spray qui assurera la pérennité de sa coiffure, contre vents et marées. Et intellectuellement enrichie, elle a lu Gala.  Ces hypothèses ne sont que billevesées et balivernes, sornettes et fariboles.

En réalité la Femme vient de bien plus loin que l’Homme, qui pourtant ne date pas d’hier. Chacun sait qu’elle n’est pas née de la dernière pluie. Elle a précédé l’homme  sur Terre et a entretenu des liens privilégiés avec Dieu, les Dieux, on ne parle que de ça dans le monde antique et toute réflexion tourne autour d’elle dans les Sacrés Livres, car elle est un mystère.

Mais où va-t-elle ? Elle va au Gouvernement. A parité avec les hommes. On ne le savait pas, mais le terme ministre avait sans doute été inventé à cet effet, un mot tiroir qui n’a pas de forme féminine et qui lui va comme un gant, une ministre  avec un sac à main au lieu d’un portefeuille. Un sac à main contenant maintenant des secrets d’Etat, en plus des tas de secrets qu’il protégeait déjà : tickets périmés, billets de ciné, de théâtre, factures à payer, chaussures de rechange, sticks de rouge à lèvres, adresses de je ne sais qui, numéros de téléphone du même, ou d’autres ; aussi mouchoirs fins, bouts de quelque chose, lunettes, parapluie, gants, étui de lunettes vide, clefs et portable dans la poche du fond ou de côté et des photos d’enfants, et des notes sur des morceaux de n’importe quoi, une pensée de Pascal, des violettes de Toulouse, un embryon de recette de cuisine griffonnée, la boucle d’oreille perdue et cherchée depuis si longtemps … Occasion de vérifier que la femme n’est pas un homme : deux des femmes pressenties ont décliné l’offre de devenir ministre !

La femme chinoise va dans l’espace, ce qui montre bien que le Chinois est un homme comme les autres et qu’il sait faire une place à la femme, lui aussi. Elle a fait un aller retour entre deux hommes. Là-bas on les appelle des taïkonautes (le tréma est important !) Ils sont sévèrement sélectionnés : ils ne doivent pas avoir de forte odeur corporelle ou une mauvaise haleine. La femme aussi. Mais nous, ici, on n’en parle déjà plus parce qu’on a eu l’Euro pour nous occuper.

En effet la France a quitté l’Euro, un peu avant la Grèce et bien avant l’Allemagne, et bien avant l’Italie. A la fin, il ne restait plus que l’Espagne dans l’Euro et les Espagnols ont été bien contents et ils vont faire la fête, comme ils savent si bien la faire. Nous les Français, on n’a pas été contents, alors on a limogé l’entraineur et on s’est chamaillé, comme on sait si bien le faire. Et l’équipe de France envisagerait de prendre la clef Deschamps.

Restons dans l’Euro. L’Espagne, toujours elle, a maintenant un quart de sa population active au chômage, alors pour aider tous ces travailleurs sans emploi, l’Europe vient de distribuer de l’argent … à ses banquiers. Comme dit le proverbe bantou : « le petit épargnant se réjouit de la  panse épanouie de son gros banquier ». (Je cite de mémoire)

 

Que dire ? Les vacances sont là, les présentateurs vedette se mettent au vert. Le chroniqueur aussi. On rediffuse les émissions de l’année écoulée. Relisez les chroniques, si la pluie persiste et si vous n’avez vraiment, mais vraiment rien à faire.

C’est la fin du mois et celle du  bon vieux Minitel, et pourtant la mode est vintage. Il est du dernier chic de porter un slip kangourou[1] … Nous passerons l’hiver au chaud.

 

Nous allons vers un avenir radieux.

 

 

 



[1] Chez « American Apparel », en coton bio à côtes : 12,00euros l’un.

Publié dans Chroniques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article